Atmo, la qualité de l’air « tend à s’améliorer » en région Occitanie
Touleco 3/07/2023
Atmo, agence régionale agréée chargée de la surveillance de la qualité de l’air, observe une hausse de la pollution atmosphérique en Occitanie par rapport à 2021. Mais l’organisation se réjouit de voir que, malgré la reprise des activités économiques, on ne revienne pas aux niveaux préoccupants d’avant crise sanitaire.
Comme chaque année, Atmo fait le bilan des pollutions atmosphériques observées l’année précédente. Et en 2023, l’agence agréée chargée de la surveillance de la qualité de l’air en Occitanie livre une analyse plutôt optimiste. Selon elle, en effet, « la qualité de l’air tend à s’améliorer malgré la reprise des activités humaines » et « la qualité de l’air en Occitanie est globalement meilleure en 2022 qu’elle ne l’était avant la crise sanitaire ». Le monde d’après n’est donc pas tout à fait comme le monde d’avant.
Concernant tout d’abord le dioxyde d’azote (NO2) les concentrations « sont stables par rapport à 2021 » mais « en forte baisse par rapport à 2017-2019 » ( -24 % en air ambiant et -23 % à proximité du trafic routier). Les concentrations d’ozone (O3) sont similaires « à celles que nous observions en 2017-2019 » mais seraient légèrement supérieures à 2021 (+7 % en moyenne). « Il convient de mentionner que l’été 2022 était exceptionnellement chaud et favorable à la formation de ce polluant. Au regard de conditions météorologiques particulières, la pollution à l’ozone est donc restée modérée », estime l’agence régionale.
Les concentrations en particules fines augmentent
Une ombre au tableau cependant, les concentrations en particules fines (PM2.5). Si elles sont toujours inférieures à celles de la période 2017-2019 d’environ 4 %, elles sont en forte hausse par rapport à 2021, tant en air ambiant (+17 %) qu’à proximité du trafic routier (+19 %). Pour les particules en suspension (PM10), « les valeurs relevées sont les plus élevées depuis 2017 ». Elles affichent également une hausse marquée entre 2021 et 2022, de 14 % en moyenne en air ambiant et 7 % à proximité du trafic.
Malgré ces augmentations, le bilan serait en deçà de l’avant-Covid grâce à « une prise de conscience plus forte de l’impact de la pollution de l’air » qui aurait « enclenché des efforts plus importants des acteurs économiques et industriels » en parallèle d’un développement accru de la mobilité douce (vélos, transports en commun, etc.).
Fort de ce constat assez positif, Atmo veut aller plus loin en déployant notamment « des mesures plus précises de particules ultrafines », « en étudiant davantage la présence des perturbateurs endocriniens en région » et en « participant à des études sur l’impact sanitaire de la pollution de l’air sur les principaux bassins de population occitan ».
Matthias Hardoy
Sur la photo : Des capteurs contrôlent l’air à l’Embouchure des deux canals, à proximité du périphérique toulousain. Crédits : Rémy Gabalda – ToulÉco.