Banque Populaire Occitane : « Il faut absolument changer de braquet sur la transition énergétique »

Par : Matthias Hardoy

À travers le déploiement de sa nouvelle marque appelée Banque de la transition énergétique (BTE), la Banque Populaire Occitane veut donner un coup d’accélérateur à sa politique de soutien aux projets écologiques sur le territoire.

Sur la photo : Franck Delafosse, directeur d’exploitation chez Banque Populaire Occitane, et Marie-Cécile Cholet, directrice financière de la banque. Crédit : ToulÉco.

L’année prochaine, la Banque Populaire Occitane arborera des atours encore plus verts. Dès le 1er janvier 2023 sera en effet lancée en Occitanie la Banque de la transition énergétique (BTE). Cette nouvelle marque, créée en Auvergne-Rhône-Alpes, se déploie peu à peu sur tout le réseau de banques régionales. Une initiative qui sert tout d’abord à mobiliser les salariés autour de la transition écologique. La banque assure ainsi qu’elle « va dépenser davantage en formation » pour « acculturer ses salariés » aux problématiques environnementales. Trente collaborateurs [1] représentant les différents métiers du groupe seront réunis dès le début de l’année (tous les quinze jours, puis tous les mois) pour réfléchir ensemble aux meilleurs moyens d’accélérer sur ces sujets.
L’un des enjeux est notamment d’amener les clients à s’orienter davantage vers les produits d’épargne vert comme le Livret CODEVair. « Il faut des produits plus transparents, traçables. Il faut expliquer aux clients à quoi sert chaque euro de son épargne verte [2] localement », résume Franck Delafosse, directeur d’exploitation chez Banque Populaire Occitane. La banque régionale veut atteindre 25 % de ses crédits et comptes épargne “green” en 2024, contre seulement 5 % à l’heure actuelle [3]. « La place financière n’avance pas assez vite actuellement sur le sujet. Il faut absolument changer de braquet », estime Franck Delafosse

La transition écologique, une manière “d’attirer de nouveaux talents” 

Accélérer sur la transition énergétique, c’est également une manière de rendre la Banque Populaire plus attractive. « Les banques ont du mal à attirer de nouveaux talents. En montrant que la transition énergétique n’est pas pour nous un marché de plus, un métier à part, mais qu’elle est au cœur de nos activités, on pense amener vers nous des personnes en quête de sens », confie Marie-Cécile Cholet, directrice financière de la banque.

En interne, la banque prétend viser une réduction de son empreinte carbone actuelle de 12 % d’ici à 2024. Pour se faire, elle va notamment envoyer un questionnaire ESG [4] à ses fournisseurs pour sélectionner ceux qui ont le plus faible impact écologique. À travers « ce coup de booster sur le green », la Banque Populaire Occitane se met aussi au diapason « d’obligations légales qui vont obliger les entreprises à de plus en plus d’évaluations extra-financières » (critères sociaux, écologiques, bilan carbone,etc.).

Matthias Hardoy
Notes
[1] La petite assemblée sera renouvelée au fil de l’année. Un appel à candidatures a été lancé pour les premiers participants.
[2] L’épargne verte sert à financer tant des projets de particuliers (isolation thermique, etc.) que d’entreprises (centrales hydrauliques, méthanisation, hydrogène, etc.).
[3] 160 millions d’euros d’encours ont été répertoriés à fin octobre 2022 sur les livrets verts.
[4] Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance.

 

ToulÉco